Pipistrelle Commune

Elle est la plus abondante des quatre espèces de pipistrelles qui vivent en Europe. Le pelage dorsal est roux et le dessous est gris-brun. Le museau, les oreilles courtes et larges, le patagium (ou aile constituée d’une membrane de peau fine et souple), et les avant-bras sont noirs. Mâle et femelle portent une livrée identique. La femelle dispose d’une seule paire de mamelle.

La Pipistrelle commune est une espèce très éclectique et opportuniste quant à ses exigences écologiques. Sa présence est quasi systématique dans les zone urbaines où elle exploite toutes les disponibilités offertes par le milieu bâti pour se reproduire. Les zones humides, les jardins, les parcs urbains, les lisières forestières et surtout les luminaires routiers sont ses milieux de chasse privilégiés. Elle y traque les insectes par son vol souple et louvoyant dès le premier quart d’heure qui suit le coucher du soleil. Elle peut être active toute la nuit.

La Pipistrelle émet des ondes ultrasonores par la gueule. Le rythme de ce cri est très variable selon le milieu de chasse et l’abondance des proies.

Les femelles et une partie des mâles atteignent leur maturité sexuelle dès la première année. Les accouplements se produisent de fin août à fin septembre. Les femelles rejoignent les gîtes de mise bas d’avril à mai. Elle s’installent en colonies dans des sites variés (entre des tuiles, derrière des volets, dans un nichoir…). Chaque femelle met bas un à deux jeunes de mi-juin à début juillet. Les jeunes sont capables de voler au bout de trois à quatre semaines.

Le nid du Pigeon ramier est une plateforme constituée d’un enchevêtrement de brindilles généralement situé dans un arbre, à faible hauteur. Il est construit pas les deux partenaires et est souvent utilisé pour plusieurs couvées successives. La femelle peut y déposer jusqu’à 3 couvées entre mars et septembre, chacune d’elle étant constituée de 2 œufs blancs, que les deux partenaires couvent environ 17 jours. Les jeunes sont ensuite nourris exclusivement avec du « lait de pigeon » (mélange de graines prédigérées) pendant une semaine, puis les parent y introduiront progressivement d’autres aliments. Les jeunes restent environ 1 mois au nid. Les parents continuent à s’en occuper encore quelques semaines hors du nid.

Celle-ci a lieu de la mi-novembre à début mars. Les gîtes hivernaux sont souvent des églises, mais aussi des ancienne carrières souterraines, des fissures de rochers, des interstices de murs, des ponts… La Pipistrelle est peu frileuse et les sites d’hibernation sont parfois situés aux entrées des sites, les endroits les plus froids… Ce chiroptère a en outre une grande facilité à se glisser dans d’étroits disjointements.

Espèce très anthropophile, la Pipistrelle commune n’est pas menacée en Lorraine.

Ce petit chiroptère se nourrit surtout de diptères, de minuscules lépidoptères et d’autres insectes volants dont la taille ne dépasse pas 10 mm. Sa consommation journalière de proies peut atteindre jusqu’à la moitié de sa masse corporelle !